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6 novembre 2009 5 06 /11 /novembre /2009 12:12

Encore une nouvelle réjouissante, au moment où chaque signe de reprise est commenté dans l'ensemble des médias: le déficit de l'Etat a plus que doublé en l'espace d'un an! Normal, Sarko avait déjà plombé le budget avant la crise, désormais on n'a plus qu'à ramer. Normal: sarko est nul en compta, et il l'avait déjà prouvé en nous creusant un déficit sans pareil quand il est passé au budget en 1994.

Ledit déficit est donc passé de 56,6 milliards d'euros en septembre 2008, à ... 125,8 milliards d'euros!
Dans les près de 70 milliards supplémentaires, le "plan de relance" qui ne relance rien coûte 30 milliards, tandis que les baisses de recettes, liées à la crise mais aussi au paquet fiscal (30 milliards pour le bouclier fiscal limitant l'imposition à 50% et les heures sup' défiscalisées coûtent un brin elles aussi), font le reste.
A noter, grâce au paquet fiscal, il est possible de diminuer son ISF de 75% en investissant dans les PME via des holdings ad hoc.

De fait, en septembre 2008, l'Etat avait engrangé 221,6 milliards d'euros de recettes, contre moins de 170 milliards cette année. Certes, les nouveaux chômeurs ne versent plus leurs taxes, mais les entreprises et les revenus les plus élevés cumulent eux aussi des milliards d'euros de dégrèvements fiscaux.
Sans compter les innombrables niches ficales , qui se sont multipliées sous sarkoléon, et qui plombent encore plus le budget.
Rappelons à ce sujet que sarkoléon avait promis de faire la chasse aux avantages fiscaux, mais il y a toujours 509 niches fiscales en France (dont 200 permettent de limiter les impôts sur le revenu), qui coûtent chaque année 73 milliards d'euros (à comparer avec les 50 milliards qu'elles coûtaient en 2003). Les 21 plus importantes représentent 59% du coût total de ces niches, et bien sur il n'est pas question d'y toucher. Et puis, le paquet fiscal en comportait quelques unes lui aussi...

En ce qui concerne les dépenses, malgré l'austérité (surtout vis à vis de la sécu) et les politiques de rigueur, celles-ci ont augmenté, de 256 à 263 milliards d'euros, en raison du plan de relance.

Depuis que Sarko est là, et même avant la crise, le déficit n'a fait qu'augmenter, et dans des proportions simplement consternantes (il a été multiplié par 4 en 3 ans!):

  • 2006: – 36,2 milliards d’euros
  • 2007: – 38,4 milliards d’euros
  • 2008: – 56,2 milliards d’euros
  • 2009: - 125,8 milliards


A côté de cela, la dette du pays ne rassure pas vraiment non plus: 1 428 milliards d'euros, soit environ 73,9 % du PIB au deuxième trimestre 2009, contre 1.268 milliards un an plus tôt, un record!

Bref, encore deux ans comme ça et on sera rendus à faire la file devant des grands magasins vides...

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5 novembre 2009 4 05 /11 /novembre /2009 00:01
Rapidement, un point sur la pauvreté dans notre beau et prospère pays dont on vante la mythique "identité nationale" alors que les gens galèrent de plus en plus, comme partout grâce à la mondialisation. Pauvreté qui touche aussi 3,7 millions de travailleurs, malgré la mise en exergue de la "valeur travail"...
Parce que plus elle avance, plus on cherche à cacher la misère.


D'avance, pardon pour la quantité de chiffres, mais ils sont révélateurs.
En France, être pauvre selon l'INSEE c'est toucher moins de 50% ou bien moins de 60% du revenu médian des Français (en 2006, la France, en plus du seuil de 50% qu'elle utilisait, a aussi calculé le seuil à 60% du revenu médian) . Jusque là, le pays faisait exception en étant le seul en Europe qui continuait à compter le seuil de pauvreté sur la base de 50% seulement du revenu médian.

C'est-à-dire que pour être considéré comme "pauvre", en 2007, il fallait avoir moins de 757 € (seuil à 50%) ou moins de 908 € par mois pour une personne seule. Et, pour une personne seule mais qui vit avec un enfant de moins de 14 ans, il faut avoir moins de 984 ou 1.185 € mensuels suivant les seuils. Autant dire que ce n'est pas Byzance et que le caviar dans les épinards, c'est pas pour tout de suite.

Il y a donc dans la France du "président du pouvoir d'achat"  pas moins de 4,2 millions de pauvres si on calcule au seuil de 50%, et ... le double, soit 8 millions de personnes, au seuil de 60% du revenu médian.


Comme un vent de régression...

Jusqu'au milieu des années 90, la pauvreté a constamment diminué, et puis à l'aube du XXIème siècle, elle est carrément repartie à la hausse: de 3.097.000 ménages pauvres (seuil à 60%) en 2002, on est passés à 3.465.000 en 2007, apresque autant qu'en 1970.
Si on considère les personnes seules en situation de pauvreté, on est passé dans le même temps (toujours au seuil de 60%)  de 7 à 8 millions de personnes.
En pourcentage, on est passé de  12% en 2002 à 13,4% de la population française touchée par la pauvreté en 2007. Un chiffre considérable pour un pays aussi riche que la France.

Et on n'a pas encore les chiffres depuis le début de la crise, mais on devrait exploser le record. Car l'endettement des ménages a augmenté lui aussi, et pas légèrement: on est ainsi passé d'un taux de 65,6% d'endettement (les crédits en cours par rapport aux revenu disponible brut) au début 2006  à ... 74, 6% au dernier trimestre 2008, après un an et demi de Sarkoland, et juste au début de la crise économique!

Dans le tas, beaucoup de personnes pauvres ont pourtant un travail. Souvent à temps partiel, en tout cas mal payé. Entre 1,7 et 3,7 millions de travailleurs touchent donc moins de 60% du revenu médian soit 908 euros. 3,7 millions de travailleurs, c'est 15% des actifs qui n'ont pas de quoi vivre décemment par leur travail, ce qui n'est généralement pas un choix.


Revenu médian: quand la moitié des Français gagne plus, l'autre moitié moins. En 2006, l'INSEE l'avait fixé à 17.600€ par an, soit 1.470€ par mois.

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2 novembre 2009 1 02 /11 /novembre /2009 20:51
Je reviens pour répercuter une info datée du mois de mars, qui semble anodine mais pas tant que ça quand on la met en parallèle avec deux ou trois autres infos. On comprend mieux l'atmosphère sécuritaire qui pèse également sur le milieu scolaire.

Il s'agit d'un lycéen de 19 ans, président de la Confédération de la jeunesse du Nord, un syndicat lycéen dans le Pas de Calais qui, suite au mouvement de manifestations contre les "réformes "rétrogrades de Darcos, a été convoqué par une lettre du ministère de l'Intérieur à aller voir le SDIG (sous-direction de l'information générale) à Lens. Il explique: "J’ai été reçu par un fonctionnaire qui s’est présenté comme le responsable des renseignements généraux pour les collèges et lycées du bassin minier. L’entretien était très calme, il était très poli, mais il m’a demandé de faire attention parce que le fait d’aller trop loin dans le syndicalisme pourrait me fermer des portes pour les concours de la fonction publique. Mais il m’a demandé de faire attention parce que le fait d’aller trop loin dans le syndicalisme pourrait me fermer des portes pour les concours de la fonction publique (justement un concours qu'il vise). On a essayé de me dégoûter d’être meneur d’un mouvement à Picasso. On essaie de tuer à la base la contestation que nous allons mener contre la réforme des lycées".

Bon, le fait que les RG fichent les lycéens contestataires n'est pas nouveau (ce qui est nouveau c'est la franchise du fonctionnaire qui dit carrément que les concours pourraient lui échapper): l'un de mes souvenirs de vétéran des mouvements lycéens des années 1998-2001a été ce jour où je venais d'être élue par mes condisciples, ainsi qu'un camarade qui avait 16 ans lui aussi, pour représenter notre lycée du centre ville de Rennes dans le mouvement régional de contestation. En Bretagne, la particularité est que ces mouvements sont gérés par des coordinations ad hoc, parfaitement autonomes et indépendantes des partis, donc non canalisables.
Ce jour-là (comme tant d'autres d'ailleurs) nous avons été convoqués par le proviseur du lycée qui nous a tenu, avec un grand sourire, à peu près ce langage: "Je dois prendre vos noms pour les donner aux RG". Ce qu'il fit, et nous n'avons pas été convoqués pour autant. Accessoirement, ils n'avaient pas besoin de le faire, nos fiches étaient déjà suffisamment remplies pour des gamins de cet âge-là. Et les concous de la fonction publique, on se doutait bien que valait mieux éviter. Enfin, bref.


Ce genre de fichage est donc systématique, et bien évidemment ces fichiers sont destinés à être utilisés. Notamment pour écarter certaines personnes, en fonction de critères plus ou moins objectifs, de certaines fonctions. Mais aujourd'hui, l'ambiance est carrément délétère entre l'Etat et les mouvements contestataires et tout ce qui ressemble à un gauchiste. A l'école aussi.


A peu près à la même période, au printemps 2008, Darcos a sorti une idée géniale: instaurer une "police des écoles". Une super force mobile qui intervidrait dans l'école, mais travaillerait aussi aussi de l'extérieur. Il ne s'agirait pas de flics à proprement parler, mais des personnels assermentés ayant "les moyens juridiques et matériels d’agir" c'est-à-dire qu'ils pourront ouvrir les cartables (pour y trouver des armes, précise-t-on), dans un but de "prévention" et de "contrôle".





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28 octobre 2009 3 28 /10 /octobre /2009 23:21
C'était un grand jour, ce lundi 26 octobre: Besson, notre ministre des Expulsions et de l'Identité Nationale, a annoncé qu'on va avoir droit à trois mois de "grand débat" (un petit,  évidemment, ça ferait mesquin) sur l'Identité Nationale. Palpitant débat, que Frédéric Lefebvre s'est empressé d'applaudir car n'est-ce pas, " la défense de notre modèle culturel et de la 'Douce France' chantée par Charles Trenet passent par la redéfinition de notre identité nationale". Réjouissances en perspective.

Tout un tas de gens issus de la société civile ("les forces vives du pays" dixt Besson) répondront à plein de questions "passionnantes", dont les deux principales:
- pour vous, qu'est-ce qu'être français aujourd'hui?
- quel est l'apport de l'immigration à l'identité nationale?

On peut s'amuser deux minutes avec des questions aussi biaisées: "être français" se résume à un attribut purement juridique, finalement. Certains parleront de culture, de patrimoine etc, d'autres iront jusqu'à parler de valeurs. Enfin bref, la question est surtout sans intérêt, sauf pour quelques nationalistes qu'il s'agit de récupérer avant les régionales de 2010. (ce que ne manque pas de préciser la presse étrangère).
Quant à l' "apport de l'immigration à l'identité nationale", effectivement il doit être limité, à part peut être que l'immigration évite aux intégristes de la vieille France de rester figés au XIIème siècle. En revanche, l'immigration apporte beaucoup au pays, économiquement, culturellement et socialement. Ce n'est pas pour rien qu'on est régulièrement allés chercher de la main d'oeuvre étrangère, quand ce n'était pas carrément des sénégalais qu'on envoyait au front.

On n'en veut d'ailleurs pas du tout aux "immigrés" de ne rien apporter à l'identité nationale:ce n'est leur affaire que s'ils se sentent français. Ils ont assez apporté au fil de l'Histoire, et on leur a pompé assez de leurs richesses pour réfléchir à une manière intelligente d'assurer l'intégration de ces gens dans la mesure du possible.
Ou bien, version idyllique, de leur permettre de vivre décemment chez eux. Mais il ne faut pas rêver et revenons au cher (et "passionnant") débat de Besson.

Il y aura donc tout un tas de réunions organisées jusque fin février 2010 par les préfets, dans "chacune des 100 préfectures de départements et des 350  sous-préfectures", animées par les préfets et des députés au cours des mois de janvier et février. Les "forces vives de la nation", ce sont,d 'après le communiqué ce sont  les "mouvements associatifs, enseignants, élèves et parents d’élèves de l’enseignement primaire, secondaire et supérieur, organisations syndicales, représentants des chefs d’entreprises, élus locaux", et au milieu de tout cela, les "représentants des anciens combattants et des associations patriotiques".

Le programme des festivités est vaste, et il s'agira de discuter, par exemple, de:
- "comment mieux faire partager les valeurs de l'identité nationale auprès des ressortissants étrangers qui entrent et séjournent sur le territoire national",
- de "la place des symboles et emblèmes nationaux",
- de l' "obligation pour l'ensemble des jeunes français de chanter au moins une fois par an (...) l'hymne national",
- de faire passer "un entretien d’assimilation permettant de s’assurer d’un meilleur niveau de pratique de la langue française et de connaissance des valeurs de la République"
- de "la mise en oeuvre d’une cérémonie plus solennelle lors de toute accession à la nationalité française," ou encore de
- "la mise en place d’un contrat d’intégration républicaine pour les étrangers entrant et séjournant sur notre territoire"

On voit d'ici les grandes cérémonies patriotiques et pleines de paillettes, avec tout le monde la main sur le coeur au son de la Marseillaise. Et d'abord ce chant est absolument ignoble et xénophobe. Un autre volet consite à cadrer les étranger qui arrivent avec un entretien puis un contrat qui doit probablement mener à l'expulsion s'il est mal respecté.

Un débat à ce sujet actuellement n'apporte rien aux problèmes des français et encore moins des immigrés, au contraire, il va amener plein de gens à se poser des questions qu'ils ne se seraient jamais posées à ce sujet, et à y trouver des réponses qui seront forcément influencées par la propagande médiatique qui se rapndra en même temps un peu partout.

Pourquoi un tel débat, pourquoi maintenant? Il y a au moins deux avantages: mettre sur le tapis cette problématique stérile alors que la crise économique s'installe histoire de détourner l'attention et d'installer dans les mentalités certaines notions comme le flicage des étrangers et la revendication nationaliste; et montrer à une certaine frange de l'électorat que le gouvernement et Sarkozy sont toujours très préoccupés par la question de la nationalité et donc du nationalisme.
Quant au moment choisi, toute une série d'élections auront lieu entre mai 2010 et mai 2012,  il s'agit  donc de ne pas perdre les électeurs raflés au FN et autres partis d'extrême droite pour ces scrutins. Et puis, en ces temps moroses, revenir à ce mythe de la "Douce France " de Trenet ne peut pas faire de mal à la côte de popularité de Sarko...

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28 octobre 2009 3 28 /10 /octobre /2009 22:13
Je reprends une info récente répercutée notamment par L'Humanité: l'arrestation d'une dizaine de personnes sans papiers aux Restos du Coeur de Rouen le 14 octobre.

Après des agents zélés du Pôle Emploi d'Orléans de cet été, qui convoquent une personne sans papiers à un rendez-vous où la police les attend pour l'embarquer en centre de rétention, ladite police prend les devants et se pointe sans prévenir aux Restos du Coeur, quand les bénévoles s'apprêtaient à distribuer les colis et que les gens faisaient la queue.
Un tel cas serait déjà arrivé à République à Paris, en 2007 lors d'une distribution des Restos, voilà qu'on remet ça. Histoire de faire "du chiff' " comme dirait Sarko, on vient donc chercher les gens là où ils sont obligés de passer pour survivre, sans se préoccuper du fait que cette aide de base leur est indispensable et que beaucoup n'oseront plus y retourner après quelques raffles dans le style.

L'Humanité rappelle opportunément que Besson, le ministre de l'Identité nationale et de la chasse aux immigrés, a pourtant déclaré le 17 juillet 2009, face aux associations humanitaires concernées, que "Les lieux dans lesquels est apportée l’aide humanitaire doivent être en quelque sorte sanctuarisés, afin de bien marquer le caractère inconditionnel de cette aide. Les lieux où sont soignés, alimentés, hébergés les personnes en situation de détresse, ne sauraient être la cible d’une politique de contrôle et d’interpellation".
Il rappelait ce jour là qu'il se battaoit contre les "filières" d'immigration clandestine, pas contre les immigrés. ce qu'il a prouvé récemment avec l'expulsion de trois afghans dans un pays en guerre, malgré que la France ait signé moult conventions interdisant l'expulsion de personnes dans un pays en guerre. Mais, bref.

Suite à l'affaire d'Orléans, largement provoquée par les instructions venues d'en haut appelant à la délation, d'autres agents du Pôle Emploi ont crée le Réseau éducation, formation et insertion "pour dénoncer le dévoiement de [leurs] missions".

Même si on comprend que le pays ne peut pas absorber la totalité du flux d'immigrés souvent bercés d'illusions qui sont poussés à tenter leur chance chez nous, on ne peut pas accepter la chasse à l'homme qui se déroule sous nos yeux. Faudra-t-il encore assister impuissants à  à des scènes telles que l'embarquement de bon matin dans un fourgon de police d'un grand prère asiatique et de ses deux petits enfants, les cartables sur le dos, qui partaient à l'école, ou bien devoir chercher un chemin pas trop risqué à expliquer à un sans papiers pour qu'il puisse arriver à destination?

Il est clair que le mouvement de persécution des sans papiers, qui parfois sont en attente d'une réponse et sont donc légalement en France, ou bien devraient obtenir un titre de séjour qui leur est refusé, ce mouvement de persécution est initié depuis le gouvernement et l'Elysée. S'agit-il vraiment d'être efficace? On en doute au vu de la note salée des expulsions. S'agit-il de satisfaire l'électorat d'extrême droite qui peut se sentir floué par l'ouverture et la dégradation des conditions de vie?
Il serait en tout cas temps d'arrêter cette traque, qui dérive méchamment et devient franchement inhumaine. Et qui, par ailleurs, coûte la modique somme de 20.970 euros par personne expulsée, à multiplier par les 28.000 explusions de 2008, par exemple.

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26 octobre 2009 1 26 /10 /octobre /2009 17:57
Le Nouvel Obs a sorti aujourd'hui un sondage fracassant qui n'étonnera pas grand monde: 58% des Français ont un jugement négatif sur les deux ans et demi de gesticulations de Sarko. Mais 38% (quand-même!) se disent satisfaits.

C'est étrange, parce qu'il n'y a pas 38% d'ultra riches en France. Même si on ajoute les sympathisants d'extrême droite qui doivent être très contents du tapage sur les sans papiers, on n'arrive pas à 38%, à peine aux 6% qui estiment que Sarko a un bilan "très positif". Qui sont les autres? Ceux qui jamais ne pourraient voter à gauche ou même au centre? Ceux qui pensent que l'individualisme et le travail sont des valeurs primordiales? Enfin bref, un bon tiers des Français serait prêt à revoter pour Sarko le prochain coup. D'ailleurs, chose inquiétante, 30% des sondés ont déclaré qu'ils voteront pour lui en 2012 (dont 40% des + de 65 ans, 37% des CSP ++, et ... 38% des Français ayant un revenu sous la barre des 1.200€ mensuels, ce qui est pour le moins étrange car on ne voit pas bien ce qu'ils auraient à y gagner).
Pire: 19% seulement de ceux qui ont voté pour lui en 2007 ne revoteront pas pour lui en 2012 (même si 23% de ceux qui ont voté pour lui en 2007 disent que son bilan est "négatif"). C'est peu, très très peu compte tenu de la dégradation inégalée des finances et du climat social en l'espace de ces deux petites années.
Et pour finir, Sarko bénéficie toujours de 41% d'opinions positives! C'est à se demander si on vit tous dans le même pays.

Dans deux ans, quand le bal des dupes va recommencer, il a donc pas mal de chances d'être en finale et nous de subir encore cinq ans de casse sociale, d'autant plus si l'opposition reste perdue dans les méandres de la realpolitik made in France. Que faudra-t-il pour que ces 41% prennent un peu de recul et regardent objectivement l'état du pays aujourd'hui: même sans la crise, le paquet fiscal et autres joyeusetés auraient suffi à nous mettre dans le rouge. Et puis, l'Etat policier avance à grand pas, ce qui ne semble pas inquiéter, bien au contraire, une grande partie des Français.

(le sondage a été réalisé par l'institut LH2 par téléphone, auprès de 1006 personnes de plus de 18 ans)
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