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24 décembre 2009 4 24 /12 /décembre /2009 11:10

Une brève, parce que c'est noël et que 2010 sera une année d'enfer pour beaucoup. Un million de personnes arriveront en fin de droits au chômage cette année, et même pas un sur cinq aura droit à l'ASS, qui remplace le RMI.

Cette semaine, le Pôle Emploi a sorti des chiffres consternants: en 2009, 850.000 personnes se sont retrouvées en fin de droits, ils seront plus d'un million en 2010. Pour comparaison, avant l'entrée de plein pied en sarkoland, en 2007, on en était à 740.000 personnes.
De fait, depuis début 2008, le taux de chômage est passé de 7,5 à 9,5% des actifs, si on ne prend QUE ceux qui sont disponibles immédiatement et à temps plein. Avec tous les autres, on arrive à plus de 4 millions de personnes en sous-emploi.

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Sur ce million de personnes qui arrivent en fin de droits, le "Pôle emploi" a encore calculé que seulement 17% d'entre eux pourront obtenir l'ASS (Allocation Spécifique de Solidarité), qui s'élève à ... 14, 96 € par jour! Soit 598 € pour une personne seule, le double pour un couple d'après le gouvernement, en réalité 450€ pour une personne seule.
Parce que ce n'est pas facile d'avoir droit à l'ASS: il faut avoir travaillé cinq ans sur les dix dernières années, du 80 % des demandes sont rejetées.

Les autres finiront donc au RSA, qui d'après le gouvernement est de 450 euros pour une personne seule. Destiné aux travailleurs pauvres (moins de 800€) et à certains chômeurs tous âgés de plus de 25 ans, il est en réalité bien plus bas (la moitié des foyers qui sont au RSA touchent entre 400 et 450€ par mois, les autres touchent entre 200 et 400€ seulement). 1,7 million de personnes en "bénéficient" déjà.


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23 décembre 2009 3 23 /12 /décembre /2009 15:40
RE-18-dessin.jpgCe n'est plus un scoop: en sarkoland, la répression policière est devenue une méthode de gouvernement. Les bavures ne se comptent plus, et même Amnsety ou la Ligue des Droits de l'Homme ont dénoncé l'augmentation flagrante des garde à vue depuis que sarkoléon est passé à l'Intérieur. Des garde à vue qui, en outre, sont illégales d'après la Cour Européenne des Droits de l'Homme.


Evidemment, maintenant qu'il est président, il se considère toujours comme le chef des flics et continue à cautionner, voire à pousser les conneries des flics.

En l'espace de trois mois, suite à un contrôle d'identité sans aucune raison à la gare, en sortant du train qui me ramenait du travail, les poulets m'ont menacée de m'embarquer en garde à vue. La raison? Refuser un contrôle d'identité est passible de 48 heures de garde à vue, avec fouille, empreintes génétiques et le plaisir de subir des commentaires d'une stupidité affligeante pendant deux jours. Et aujorud'hui, grâce à vigipirate, ils peuvent contrôler sans aucune raison. Enfin si, ils doivent faire un maximum de contrôles pour obéir aux ordres.

Enfin, bref. Si je n'avais pas eu l'occasion de les menacer d'écrire un bel article sur l'accueil policier à la gare, j'aurais assurément passé un moment mémorable.
Mais, tout cela pour quoi? Refuser de montrer ses papiers à 'nimporte quel flic, juste parce qu'ils ont décidé de faire du chiffre, risque donc de nous faire embarquer en garde à vue. Je n'ai pas une tête d'islamiste, ni de migrant paumé et sans papiers, ni d'une "racaille", je n'étais pas alcoolisée, ni menaçante. Pourtant, dès que des flics interviennent, la situation peut déraper très rapidement.

Les témoignages sont nombreux, et racontent tous la même chose: comment, en quelques minutes, ils se sontluz-0028tache-flics00290001.jpg.jpeg retrouvés hors de tout contrôle dans une zone de non droit, menacés et parfois maltraités par les flics, sans aucune raison. Il suffit qu'un poulet accuse un manant d'outrage, puis de rébellion, et c'est parti. Souvent, d'ailleurs, jusqu'à une condamnation.

En effet, le délit d'outrage et/ou rébellion a un grand avantage: en deux minutes, on a le coupable, la peine, grâce à la garde à vue, et l'affaire est résolue. C'est bon pour "les chiff'" comme diraient les flics.
Du coup, on est passé de 28.823 faits d'outrage  et de rébellion en 2003, à 31.726 en 2008. Il faut dire qu'au fil du temps, l'outrage se généralise: on peut désormais outrager la Marseillaise ou le drapeau national!


Serge Portelli, vice -président du tribunal de Paris, dans son livre Ruptures qui dénonce la politique sarkozyste du 100% répressif et 0% efficace, explique que les flics doivent réaliser un certain nombre de gardes à vue chaque jour, et pas trop de GAV à cause des infractions routières, si possible!
Il écrit ainsi que "Le Directeur départemental de Tours donne, lui aussi, comme son ministre, en début d’année les consignes précises à ses troupes pour 2007 : il faudra 1441 faits constatés par mois, dont 675 faits de voie publique et 150 de violences ! Le commissaire, chef du service de sécurité de proximité, a fixé, lui, les quotas d’interpellations de la brigade anti-criminalité de jour : 20/22 arrestations par mois." Ce n'est là qu'un exemple parmi tant d'autres.

Voici un exemple typique de ces agressions policières, même si la victime a été finalement relaxée du délit d'outrage et rébellion que les flics lui ont collé:
29 mai 2008, 18 h, Yves s’attable à un café de Barbès, à Paris. Il a rendez-vous avec un ami plus doué que lui en informatique car son ordinateur portable est en panne. Brusquement, un homme (en civil) fond sur lui. "Tu le vends? C’est un portable volé?" Surprise d’Yves. "Vous êtes qui?"  "Police! Tes papiers!" Suggérant à l’homme qui vient de sortir sa carte de police de le vouvoyer, Yves s’étonne: "Vous n’avez trouvé que moi dans le quartier?" Un deuxième homme se rue lui. Yves se retrouve plaqué au sol et reçoit des coups de pied.
Il reste au sol pendant plusieurs minutes, un genou sur la nuque, un policier sur les reins. Arrivée d’une voiture de police en renfort. Dans le fourgon, Yves, qui a auparavant décliné sa profession, demande à ce qu’on desserre les menottes. Refus des policiers. L’un d’eux lui répond :
"On n’en a rien à foutre que tu sois prof de philo!" C’est pendant le transport dans le fourgon qu’Yves, halluciné par la violence de ce qui lui arrive, se laisse aller à traiter les policiers de "milice de Sarko!" Accueilli au commissariat par un "Ah, le prof de philo qui n’aime pas la police !" il est retenu en garde à vue pendant 24 heures et écope d’une plainte pour outrage et rébellion.

Yves est défendu par Me Nathalie Felzenszwald.

C'est à tel point qu'un collectif (CODEDO) réclamant la fin des délits d'outrage et rébellion s'est mis en place, et des pétitions sont lancées. En faisant du judiciaire, il m'est arrivé de voir un médecin poursuivi depuis neuf ans par un flic pour rébellion, alors que les témoignages des deux flics se contredisaient, ou une directrice de maison de retraite poursuivie depuis sept ans pour la même raison. A chaque fois, les faits étaient minimes, mais un flic était particulièrement susceptible.Enfin, bref.

En principe, il faut que des charges pèsent sur la personne et que la garde à vue soit nécessaire à l'enquête. Dans les faits, on en est loin. La garde à vue permet de mettre la pression sur les gens et sert aussi à justifier les comportements provoquants pour ne pas dire délictueux des flics.
Cette année, plus d'un français sur 100 aura eu droit à une garde à vue, puisque plus de 600.000 personnes sont concernées en 2009.
En 2001, avant l'arrivée de Sarko à l'Intérieur, il y avait moitié moins de garde à vue (GAV): 336.000 "seulement". Puis la hausse a été vertigineuse:
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En 2008, on en était à ...750.000 gardes à vue, mais les chiffres officiels parlent de 578.000 GAV.
Accessoirement, le président le l'Union syndicale des magistrats a observé que les condamnations n'ont pas augmenté, par conséquent beaucoup de gardés à vue supplémentaires n'ont commis aucune infraction.


Il semble que le chiffre des gardes à vue soit sous-estimé de 20 à 30%.
Par exemple, les GAV liées à des infractions au code de la route sont comptées à part, alors qu'elles ont augmenté elles aussi de 40%: on estime qu'à Paris, la moitié des infractions constatées au code de la route finissent par un placement en garde à vue!

en_gav-4b74f.jpgJean-Marie Delarue, contrôleur général des lieux de privation de libertés, explique que "Les 578 000 gardes à vue de 2008 ne comptabilisent pas la plupart des infractions liées au code de la route ; des personnes arrêtées passent la nuit au commissariat ou dans la gendarmerie parce que la préfecture est fermée et qu’on ne sait pas combien de points vont être retirés sur leur permis. Dans les gendarmeries, ces personnes sont enregistrées dans un registre particulier. D’après nos estimations, cela peut représenter de 20 à 25%, voire 30% des effectifs des gardés à vue. On arrive à 750 000 gardes à vue, ce qui est beaucoup, d’autant que la plupart ressortent sans aucune poursuite".

Il y a un mois, le bâtonnier de Paris, s'appuyant sur deux arrêts de la Cour Européenne des droits de l'Homme (CEDH), a appelé les avocats à casser toutes les GAV, car elles sont désormais illégales et seront systématiquement condamnées par la CEDH.

En effet, partout ailleurs en Europe, on peut contacter son avocat dès le début de la garde à vue. En France, il faut parfois attendre jusqu'à 72 heures, si on est accusé de trafiquer des stupéfiants ou de préparer un acte "terroriste", c'est-à-dire qu'on est de gauche (cf. Affaire SNCF). Et même, l'avocat 'nest pas présent lors des auditions, et il n'a pas accès au dossier.

Et puis, pour prolonger les GAV, les flics n'hésitent pas à ajouter l'accusation de "bande organisée", et c'est reparti pour quelques heures de plus. Du coup, deux jeunes qui ont piqué un scooter deviennent une "bande", ou des manifestants arrêtés en groupe...

L'Etat policier devient donc une rélaité. Le problème, c'est que comme sarko change les lois pour faire ce qu'il veut, onr este dans un Etat dit "de droit". La seule question: de quel droit parle-t-on?

Vos droits lors d'une garde à vue, ainsi que la procédure normale.

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16 décembre 2009 3 16 /12 /décembre /2009 23:40

h-20-1277330-1222792815.jpgUn point sur l'état des comptes de la France. Parce que Sarko est en train de couler le pays, dont "les caisses sont vides" depuis le fameux "paquet fiscal". Avec la crise financière et le renflouement des banques, puis la crise économique, on est dans le rouge pour un moment. La preuve? Le budget 2010, qui taille dans les services publics, la santé, l'éducation, les fonctionnaires, pour tenter de résorber un déficit qui devient abyssal.



On le sait depuis qu'il a été ministre du budget en 1994- 1995 (au moment de l'emprunt Balladur): Sarko est un très mauvais gestionnaire. A l'époque déjà, à force de cadeaux fiscaux, il avait plombé le budget comme jamais personne n'y était arrivé: + 500 millions d'euros de déficit en l'espace... d'un an, ce qui, à l'époque, ne s'était jamais vu.
Et une Sécu dans le rouge, une dette publique augmentée d'un tiers, un allègement de l'impôt sur le revenu de 19 milliards, une croissance mirobolante de 0,75% etc.


Aujourd'hui seul Chef à bord, il poursuit son oeuvre. Voici les recettes prévues pour 2010, c'est-à-dire 267 milliards d'euros, soit une augmentation (irréaliste) de 15% par rapport aux recettes de 2009. En comptant sans les 11 milliards de la taxe professionnelle, la baisse de l'ISF et tout le reste (comme la non augmentation des impôts des riches, pendant que les impôts locaux vont exploser et qu'on nous colle la "taxe carbone").

  2009 (1) 2010 (2) 2010/2009 en %
Impôt sur le revenu 56,0 54,7 -2,3
Autres impôts directs perçus par voie d'émission de rôles 6,7 8,4 26,9
Impôt sur les sociétés (IS) 48,2 50,4 4,5
       
Autres impôts directs et taxes assimilées 12,8 26,0 104,0
Taxe intérieure sur les produits pétroliers 14,9 14,5 -2,4
Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) 169,3 171,0 1,0
       
Enregistrement, timbre, autres contributions et taxes indirectes 18,1 22,0 21,6
Recettes fiscales brutes 325,9 347,1 6,5
Impôt sur les sociétés -29,2 -17,4 -40,5
Taxe sur la valeur ajoutée -52,4 -45,6 -13,0
Autres remboursements et dégrèvements -14,1 -15,5 10,2
Remboursements et dégrèvements d'impôts d'Etat -95,6 -78,4 -18,0
Remboursements et dégrèvements d'impôts locaux -18,1 -16,4 -9,3
Recettes fiscales nettes 212,2 252,3 18,9
Recettes non fiscales 19,2 14,9 -22,2
Total recettes nettes du budget général (hors PSR) 231,4 267,2 15,5


La dette

L'évolution de la dette de l'Etat et même les collectivités territoriales (dont certaines, comme la bonne ville de Tulle de François Hollande, ont spéculé et beaucoup perdu avec la crise subprime) depuis 1978, c'est-à-dire ce qu'il doit emprunter pour fonctionner quand les recettes sont insuffisantes:

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En mai 2009, l'INSEE disait que la dette publique était de 1.428 milliards d'euros, soit 74% du PIB, bien plus que les fameux critères de Maastricht ne l'autorisent avec leur limite à 60% du PIB. En décembre 2008, soit quatre mois plus tôt, on n'en était "qu'à" 1.285 milliards, dont seulement 5% environ étaient liés à la Sécurité sociale, et 10% aux administrations publiques locales.

Histoire de voir un peu où on va, voivi les projections de l'INSEE jsqu'en 2011. On notera que l'augmentation de la dette (qui devrait atteindre 84% du PIB fin 2010 et 91% en 2013) ET du déficit est presque exponentielle depuis l'arrivée de Sarkoléon en 2007. Et que la fin de la taxe professionnelle nous coûtera 0,3% du PIB.

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Le budget

Nous avons vu que les recettes prévues en 2010 s'élèvent à 26dépenses  f7 milliards d'euros.
Le budget 2010, lui, prévoit 384 milliards d'euros de dépenses, soit un déficit de 116 milliards équivalent à 8% du PIB, encore une fois beaucoup plus que les 3% imposés par l'Europe. Programme pour 2010, donc: austérité en matière sociale, grand 'nimporte quoi en matière fiscale.
A noter: le déficit était de 42 milliards en 2007, de 104 milliards en 2009 (soit 39% des recettes)
contre 52 milliards prévus. On ne s'étonnera donc pas que le paiement de la dette représente, depuis des années, le deuxième poste budgétaire du pays.

Prévisions 2010:                                                 
Enseignement scolaire                          60,9
Engagements financiers de l'Etat           44,2
Défense                                               39,2  (contre 36,2 milliards en 2007 et 37,4 en 2009)
Recherche et enseignement supérieur   25,4
Sécurité                                              17
Solidarité, insertion etc.                      12,3
Gestion des finances publiques             11,5
Travail et emploi                                 11,4
Ecologie, développement etc.               10,1
Ville et logement                                  7,8
Justice                                                7,3 (contre 8,3 milliards en 2009)
Retraites                                             5,7
Plan de relance                                     4,1
Aide publique au développement           3,5
Anciens combattants                            3,4
Culture                                                2,9  
Santé                                                  1,2


Conclusion

D'après le gouvernement, le budget 2009 était "celui de la relance", le budget 2010 sera "celui du soutien à la reprise". La tendance est à la baisse des impôts pour les riches, ce qui est déjà en partie fait, et pour les sociétés: depuis 2008, ledit impôt sur les sociétés est passé de 62 milliards d'euros à 50 milliards prévus en 2010. L'impôt sur le revenu passe quant à lui de 59 milliards à 54,6 milliards.

On va tailler dans le lard qui reste des services publics, continuer à travailler un trimestre pour rembourser la dette d'avant et creuser celle de demain, et aucune mesure productive n'est mise en route. Du coup, il y a peu de chances que l'emploi et/ ou la consommation repartent. Rendez-vous fin 2010 pour un nouveau bilan.

090929_dette_500.jpg


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30 novembre 2009 1 30 /11 /novembre /2009 19:05
On le sait bien: la culture et l'esprit critique ne sont plus des qualités recherchées aujourd'hui. Quand on "réforme" les programmes scolaires, c'est toujours pour rogner sur les heures de français, de philo, de science éco et sociales, d'histoire -géo. Evidemment,c es matières permettent d'aboir une vision globale et critique du monde. Et donc de prendre du recul par rapport à la propagande.

Après les suppressions de profs, les diminutions d'heures de cours etc. la destruction de l'enseignement continue. Cette fois-ci, c'est donc l'histoire géo qui est visée: la matière est bien en passe de devenir une simple option pour les élèves de terminale scientifique. La réforme, destinée selon Luc Chatel à "équilibrer" les effectifs des différentes filières, prendra effet à la rentrée 2012.


Bon, moult arguments sont avancés pour justifier cette grandiose idée, mais au final la réalité est que le bagage culturel, déjà maigre, des jeunes de term S sera encore allégé. De plus en plus, les mails envoyés par des ingénieurs et autres très bons techniciens sont proprement incompréhensibles du fait de la synthaxe, de l'orthographe et même du vocabulaire, qui laissent à désirer. De plus en plus, quand on voit débarquer les stagiaires au travail, on est épaté du manque de culture générale, historique, géopolitique, y compris dans des métiers comme le journalisme ou l'enseignement.
C'est simplement dramatique, et ça explique pourquoi les arguments de campagne de sarko ont eu un tel écho dans l'opinion.

Enfin, bref: l'éducation est bien un enjeu. Quand l'ensemble des textes en la matière parle de "compétences" et plus de "savoir", de "connaissances", on comprend l'orientation qui est donnée. Quand on nous rebat les oreilles avec la "formation tout au long de la vie", l'acquisition des fameuses "compétences" pratiques pour être un bon technicien, en 'nayait en vue que l'employabilité sur le "marché du travail", il y a comme un problème.


C'est pour cela que les "sciences économiques et sociales" (SES) sont aussi dans la ligne de mire: mélanger économie et social, quel blasphème pour le patronat. Mettre les deux dans la balance fait apparaître trop clairement que quelque chose ne tourne, en effet, pas rond.

Parce qu'en plus de rogner sur les heures, il s'agit de revoir les programmes, de les vider de toute leur substance pour qu'il en reste quelques points disparates appris par coeur. Comme quand il s'est agi de présenter la colonisation "sous un jour favorable", par exemple, ou quand l'Institut de l'Entreprise, lobbie patronal, propose sa réforme du programme et de l'enseignement des SES.

D'ailleurs, l'European Round Table, lobbie européen des multinationales, a expliqué il y a déjà longtemps à la Commission européenne que les profs d'éco n'avaient une image réaliste de l'entreprise et qu'il fallait refaire les programmes.



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23 novembre 2009 1 23 /11 /novembre /2009 19:16
Encore une fois, je reprends l'Humanité. Qui cette fois-ci est tombé sur une circulaire de Besson adressée aux préfets, pour leur donner des consignes en matière d'orientation des débats sur l'identité nationale qui se dérouleront en préfecture. C'est le "guide pour la conduite des débats locaux".


On trouve ainsi la liste des "différents chapitres qu’il est souhaitable d’aborder lors de chaque réunion", à savoir tout un tas de questions toutes plus aberrantes les unes que les autres, avec une odeur nauséabonde de pétainisme, et je le dis en pesant mes mots.
Au début, ça va, mais plus on avance, plus on entre dans la 12ème dimension. Dans le cerveau d'un tordu, probablement:

Parmi ce florilège d'insinuations xénophobes, nationalistes, et pour le moins "vieille France", on trouve des questions comme:
Quel est le rôle de la nation  ?  proposition 1:  Exprimer la souveraineté, sur un territoire et sur un peuple.

Puis, tout un tas de questions sur les immigrés, histoire d'amener les gens à se poser des questions inutiles voire dangereuses sur un sujet qui reste l'un des favoris des extrémistes de droite.
Une question est très pertinente: "Comment éviter l'arrivée sur notre territoire d'étrangers en situation  irrégulière, aux conditions de vie précaires génératrices de désordres divers (travail clandestin, délinquance) et entretenant, dans une partie de la population, des suspicions vis-à-vis de l’ensemble des étrangers". D'autres questions relèvent davantage de la thèse de socio que du questionnaire, par exemple: "l'identité nationale est-elle la somme des identités locales? Qu'est-ce qui différencie l'identité nationale de l'identité locale? Comment s'articulent-elles? Sont-elles concurrentes ou complémentaires?" ou bien "abolir les frontières, est-ce s'ouvrir aux autres?"
Ou des questions ésothériques, comme: "L'identité européenne est-elle la juxtaposition des identités nationales?" ou "Comment mieux réguler la mondialisation sans nation?"


Des questions qui relèvent de l'Histoire, de la géopolitique, de la socio... "Comment la communauté nationale, dans sa diversité, peut-elle se reconnaître un passé assumé?"

Ou des questions biaisées comme toutes les autres, mais particulièrement fielleuses, telles que: "Est-il envisageable de construire un regard partagé sur les évènements les plus problématiques de notre histoire?". Là, mon oreille d'historienne crisse: on ne "construit" pas "un regard partagé" sur les "évènements", mais on se base sur des faits, des éléments, qu'on critique au maximum et qu'on met en perspective avant de se faire une idée desdits "évènements", problématiques ou pas.
Si la Colonisation, l'Inquisition, la Collaboration sont des passages "problématiques", en aucun cas la vision historique ne doit être basée sur des "regards partagés": il y a des faits, des vérités historiques, qu'on ne peut modifier de manière subjective. Je répondrais donc: non, ce n'est pas envisageable.

Mais ma question préférée, en tant que Bretonne, est: "Comment mieux célébrer l'identité nationale?" Laquelle? La mienne? Alors je dirais: en se battant pour la langue et la culture bretonnes, et pour qu'on ne piétine pas systématiquement notre patrimoine historique, naturel, humain... Quant aux célébrations, je laisse ça aux nationalistes.
Mais on a encore: "Comment imposer le respect des symboles de la nation?", qui me fait beaucoup rire: la Marseillaise est un chant guerrier et complètement indigne, le drapeau français n'est pas le mien, les valeurs républicaines sont bafouées par le Chef, comment respecter quoi que ce soit de la France aujourd'hui, à part le combat individuel de nombreuses personnes?

"Comment l'enseignement des symboles nationaux doit-il se faire?" Il ne doit pas se faire, cela ne correspond à rien.
"Comment valoriser la fête nationale du 14 jullet?" Oublie!

Parmi les suggestions miracle, outre le "contrat" à imposer aux immigrés, il y a: "Réaffirmer la fierté d'être Français". Merci, messieurs, de ne pas me demander l'impossible.


Ca rappelle pas quelque chose?
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18 novembre 2009 3 18 /11 /novembre /2009 22:06

En Sarkoland, on demande aux agents SNCF de fliquer les voyageurs pour Copenhague. C’est une nouveauté : les guichetiers de la SNCF ont recu , via une note interne, l’instruction de la part de la police ferroviaire de relever les références des billets de train émis jusqu’au 18 décembre pour Copenhague. Le but : mieux cerner les clients qui y vont.


On peut se douter que ceux qui réservent via Internet risquent donc, eux aussi, d’être fichés d’une manière ou d’une autre, et probablement plus systémaiquement.

Or, il y avait déjà 44 ministres de l’Environnement réunis là bas cette semaine, pour parler climat pendant deux jours. Au final c’est un bide, mais bref.

Et jusqu’au 18 décembre, justement (plus précisément du 7 au 18 décembre) se tiendra le plus grand sommet pour le climat jamais réalisé : la 15è conférence de l’ONU sur le climat. Beaucoup d’écologistes craignent qu’il ne se passe rien, et du coup un certain nombre de manifestations et actions diverses sont programmées.

Le 16 décembre, par exemple, certains prévoient d’organiser « une action de désobéissance civile ‘Reclaim Power’ », du nom d’une organisation écolo qui veut lutter contre le réchauffement climatique, justement. Une « caravane du climat » débarquera quant à elle de Genêve le 9 décembre, avec des des représentants d’ONG comme Via campesina, Climate Justice Now !, Climate Justice Action etc. Beaucoup d’autres ont choisi le 12 décembre, toujours à Copenhague, mais une manif qui sera « familiale », précise-t-on.

Donc voilà : il y aura du monde. Et certainement pas mal de flics aussi. Alors pour faciliter le travail sur place, on va essayer de prévoir le nombre de manifestants, de savoir d’où ils viennent et autant que possible, qui ils sont. On peut leur prévoir un super accueil en gare de Copenhague…

 

 

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15 novembre 2009 7 15 /11 /novembre /2009 10:16


On savait la droite décomplexée, mais elle s'acharne encore à le rpouver. Ainsi, l'Elysée a recommandé aux agriculteurs, afin de limiter les coûts de main d'oeuvre, de faire venir des travailleurs à pas cher d'Europe de l'Est. Payés aux conditions de l'Est.



C'est l'Humanité qui sort l'info, passée sous silence par l'AFP et, du coup, les autres médias. En milieu de semaine, le conseiller agricole de l'Elysée  a dit aux maraîchers français de "faire venir des intérimaires polonais aux conditions du pays d'origine". C'est-à-dire payés avec un salaire polonais et sous le droit social polonais, évidemment moins avantageux qu'en France.
Apparemment, le même conseiller agricole a expliqué à des représentants de la branche légumes de la FNSEA qu'il souhaite les aider à créer des structures d'intérim à l'étranger pour faire venir des travailleurs.

Voilà qui entre en contradiction avec le leitmotiv de la sauvegarde de l'emploi. Qui, certes, n'a pas été efficace jusqu'à présent. En plus, cette super proposition n'est rien d'autre que l'application de la directive Bolkestein, retoquée grâce à une mobilisation des travailleurs européens. le but était de pouvoir embaucher en France par exemple, des travailleurs issus de pays dans lesquels les normes sociales sont inexistantes ou presque afin d'obtenir une main d'oeuvre à bas coût.
Mais la directive bolkestein, deux ans plus tard, s'est transformée en "directive services", qui émet le principe du pays d'origine, c'est-à-dire l'application des normes sociales du pays d'origine du travailleur, sauf dans quelques rares secteurs économiques. Par exemple, une entreprise Française de plomberie pourra s'installer en pologne, appliquer le droit polonais avecd es travailleurs polonais, mais travailler en France. Et cela, au nom de la "compétitivité" et de la "création d'emplois".

Avec un tel processus, il est certain que l'ensemble des salaires seraient nivelés par le bas, puisque les semployeurs n'auront aucune difficulté à trouver des gens qu'ils payeront 300 ou 500 euros par mois. En Belgique dans la construction, nombre de chantiers tournent avec des travailleurs polonais qui sont logés dans des dortoirs par l'employeur et attendent parfois des mois pour être payés un salaire de 500 euros au maximum. Et l'avantage, de la bouche même d'un employeur, c'est qu' "ils veulent travailler, eux". Entendez: ils bossent 12 ou 14 heures par jour sans être payés pour les heures sup', sans réclamer les indemnités de déplacement ou autres, et sans être malades. Le rêve.

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14 novembre 2009 6 14 /11 /novembre /2009 11:30

Une brève pour signaler qu'en 2009 en france, des services d'avortement doivent fermer. Et devant lesdits services, des groupuscules d'intégristes manifestent, pancartes à la main, slogans assassins aux lèvres. Ce samedi à Lille, ils seront au rendez-vous.

A Lille, par exemple, tout le monde sait que les cathos intégristes (comme par exemple l'asso "SOS Tout petits") font régulièrement leurs manifs pour prier devant les centres d'IVG, et plus récemment devant le Planning familial (comme ce samedi), depuis des années. Ceux-là même qui écoutent la messe en latin, ont fait les scouts d'Europe, ou les scouts catholiques de France, et ne jurent que par la tradition la plus archaïque.
Le problème, c'est que les autorités sont plus que complaisantes avec ces fachos anti IVG. S'il s'agissait de gauchistes, on ne doute pas que la répression eut été plus féroce...

On doit à ces asscoiations des dégradations de matériel médical y compris pendant une intervention, d'avoir blessé du personnel médical ou des policiers lors d'opérations, ou même des actions plus vicieuses, comme la déstérilisation des instruments destinés aux avortements, histoire que les nanas attrappent des scepticémies, comme au bon vieux temps.
Xavier Dor, le "médecin" chercheur à l'INSERM en embryologie, est surtout le président de SOS Tout petits. Dor n'héiste pas à comparer l'IVG à la Shoah et en appelle à la vierge pour cesser les avortements, a ainsi été condamné à de multiples reprises pour entrave à des avortements lors de ses actions commando, mais n'a, étrangement, jamais purgé ses peines. Ses avocats, qui defendent aussi le FN, ont réussi à transformer ses peines en semi liberté, par exemple.

Le délit d'entrave à l'IVG, qui date de 1993, ne prend en compte que les manifestations violentes physiquement. S'ils ne font que prier et envahir une salle d'avortement, ça va.
Et puis, il y a l'accueil, dans ces centres. Lamentable. Et bien souvent , impossible d'avorter vers la fin du délai légal: personne ne vous prend.   

On sent bien qu'un vent mauvais se fait sentir, entre le débat sur l'identité nationa,e la chasse aux gauchistes, l'impunité pour l'extrême droite. Laisser des gugusses intégristes donner leur avis sur la manière dont des femmes adultes et indépendantes gèrent leur vie est simplement inacceptable. La liberté de disposer de son corps ne devrait même pas être discutée.

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13 novembre 2009 5 13 /11 /novembre /2009 16:30

Les chiffres de l'INSEE sont sortis, et -ô surprise- malgré la croissance de 0,3% au dernier trimestre, malgré la réforme du capitalisme de cet hiver, malgré le méga plan de relance... le chômage a augmenté comme jamais: + 30% en l'espace d'un an.


Malgré les exclusions du chômage et les nouveaux mode de calcul, on reste à plus de 9,5% de la population active au chômage complet (contre 7,1% début 2008).
400.000 emplois ont été détruits depuis le début de la crise, en 2008. Et nous avons plus de 4,2 millions de demandeurs d’emploi en France.

En outre, plus d'un million de personnes sont en situation de sous emploi, soit près de 6% des actifs.

Quant aux radiations, ça fait un moment qu'on leur doit une augmentation limitée du chômage: début 2001, le rythme était d'environ 15.000 radiations de l'ANPE chaque mois, pour arriver à 40.000 en octobre 2003.

En 2002, pas moins de 305.000 personnes se sont ainsi retrouvées au RMI ou même sans rien, parce qu'il faut économiser sur le chômage. Cette année-là, il y a 65% de radiés en plus qu'en 2001.

Pour être radié, c’est très simple : il suffit de rater un rendez-vous et de ne pas se justifier dans les 15 jours, ce qui est arrivé à 95% des radiés temporaires. Ensuite, il faut au moins 2 mois pour revenir sur les listes de chômeurs indemnisés. A noter : le RMI est pris en charge par les collectivités locales et pas par l’Etat, qui se garde bien de transférer les sommes nécessaires. En Belgique, c’est la même chose : les gens exclus du chômage se retrouvent à la charge des communes, qui n’ont pas les moyens d’assurer derrière.

 

En 2002, 2,5 % des personnes étaient radiées définitivement pour avoir refusé plusieurs emplois (en général deux). Mais les causes de radiations ne cessent de s’allonger : Peuvent être radiées des listes de demandeurs d’emploi :


- les personnes qui ne peuvent justifier de l'accomplissement d'actes positifs et répétés en vue de retrouver un emploi, de créer ou de reprendre une entreprise,

-les personnes qui refusent à deux reprises une offre raisonnable d’emploi,
- les personnes qui refusent d'élaborer le projet personnalisé d'accès à l'emploi, de suivre une action de formation ou d'aide à la recherche d'emploi s'inscrivant dans le cadre de ce projet personnalisé,

- les personnes ne répondant pas aux convocations des organismes du service public de l’emploi,
- les personnes qui n’acceptent pas une proposition de contrat d'apprentissage ou de contrat de professionnalisation ou/et une action d'insertion ou une offre de contrat aidé,

- les personnes qui se rendent coupables de fausses déclarations dans le but d’être ou de demeurer inscrit sur cette liste.

 

Cette année, le nombre de radiations a fortement augmenté : parmi les gens sortis des listes sans avoir retrouvé un emploi, le pourcentage des personnes radiées est passé de 12,3 à 20%.

Mais d’après le Figaro, les radiations ne représenteraient que 2% des sorties de l’ANPE, soit 0,3% de mois qu’en 2008.  

 

On se rappelle qu’en juin, le gouvernement avait fanfaronné au sujet de la baisse du chômage (quasi systématique en juin) de 18.600 personnes. Sauf que les reprises d’emploi avaient baissé de 2% par rapport au mois de mai, alors comment une telle baisse était-elle possible ? Tout simplement grâce aux 19,3% de radiations supplémentaires en juin par rapport à mai (et + 24,9% sur un an).

En gros, on compte autour de 500.000 radiations par an.

 

A ces 4,2 millions de chômeurs, il faut ajouter les 3% de la population active qui vit du RMI, soit 1,13 million de foyers, un chiffre reparti à la hausse depuis 2009.

AU total, on estime que seulement 200.000 emplois sont non pourvus en France (et pas 500.000 comme l’a déclaré Sarkoléon).

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8 novembre 2009 7 08 /11 /novembre /2009 23:12
Une petite brève pour continuer dans la saga "népotisme" et "République bananière" du Sarkoland. L'affaire est sortie ce week-end: l'Elysée serait intervenu pour faire avancer un dossier de subsides concernant la boîte de production de disques de Rap du fiston n°1, Pierre Sarkozy. Alias Mosey dans le milieu.

Il produit notamment Doc Gynéco (on comprend mieux pourquoi il est devnu sarkozyste!), via la maison de disques dont il est associé, Mind Corporation. Il a eu besoin de 10.000 € de subsides pour un projet d'environ 80.000€, subsides qu'il a demandés à la Société civile des producteurs phonographiques (SCPP), qui les lui a refusés.
La raison du refus n'est pas explicite, mais la SCPP a l'habitude de subventionner les sociétés qui en sont membres, ce qui n'est pas le cas de celle de Pierre Sarkozy.

Un conseiller Culture et Commuication de l'Elysée a donc appelé la direction générale de la SCPP afin de savoir pourquoi le financement avait été refusé, et la SCPP aurait promis, comme par enchantement, de tout arranger.
Evidemment la SCPP nie un traitement de faveur, tandis que l'Elysée assure qu'il s'agissait seulement de demander quelques infos, et que de toutes manières la procédure est faite très souvent pour de nombreux artistes qui contactent l'Elysée pour savoir pourquoi on leur a refusé une subvention. Mais bien sûr...
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