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15 novembre 2009 7 15 /11 /novembre /2009 10:16


On savait la droite décomplexée, mais elle s'acharne encore à le rpouver. Ainsi, l'Elysée a recommandé aux agriculteurs, afin de limiter les coûts de main d'oeuvre, de faire venir des travailleurs à pas cher d'Europe de l'Est. Payés aux conditions de l'Est.



C'est l'Humanité qui sort l'info, passée sous silence par l'AFP et, du coup, les autres médias. En milieu de semaine, le conseiller agricole de l'Elysée  a dit aux maraîchers français de "faire venir des intérimaires polonais aux conditions du pays d'origine". C'est-à-dire payés avec un salaire polonais et sous le droit social polonais, évidemment moins avantageux qu'en France.
Apparemment, le même conseiller agricole a expliqué à des représentants de la branche légumes de la FNSEA qu'il souhaite les aider à créer des structures d'intérim à l'étranger pour faire venir des travailleurs.

Voilà qui entre en contradiction avec le leitmotiv de la sauvegarde de l'emploi. Qui, certes, n'a pas été efficace jusqu'à présent. En plus, cette super proposition n'est rien d'autre que l'application de la directive Bolkestein, retoquée grâce à une mobilisation des travailleurs européens. le but était de pouvoir embaucher en France par exemple, des travailleurs issus de pays dans lesquels les normes sociales sont inexistantes ou presque afin d'obtenir une main d'oeuvre à bas coût.
Mais la directive bolkestein, deux ans plus tard, s'est transformée en "directive services", qui émet le principe du pays d'origine, c'est-à-dire l'application des normes sociales du pays d'origine du travailleur, sauf dans quelques rares secteurs économiques. Par exemple, une entreprise Française de plomberie pourra s'installer en pologne, appliquer le droit polonais avecd es travailleurs polonais, mais travailler en France. Et cela, au nom de la "compétitivité" et de la "création d'emplois".

Avec un tel processus, il est certain que l'ensemble des salaires seraient nivelés par le bas, puisque les semployeurs n'auront aucune difficulté à trouver des gens qu'ils payeront 300 ou 500 euros par mois. En Belgique dans la construction, nombre de chantiers tournent avec des travailleurs polonais qui sont logés dans des dortoirs par l'employeur et attendent parfois des mois pour être payés un salaire de 500 euros au maximum. Et l'avantage, de la bouche même d'un employeur, c'est qu' "ils veulent travailler, eux". Entendez: ils bossent 12 ou 14 heures par jour sans être payés pour les heures sup', sans réclamer les indemnités de déplacement ou autres, et sans être malades. Le rêve.

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commentaires

N
<br /> d'abird les travailleurs de l'agriculture, et après ceux du mc Do et puis après tous les autres. On se demande où tout ça va s'arreter. Peut etre quand on sera plus payés et qu'on sera logés par le<br /> patron dans des cages a poules miserables. Germinal au 21ème siecle en somme<br /> <br /> <br />
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